Elsass, ya, mais ça fait peur !

Et oui, tu l’auras compris, le grand handicap de ma vie, c’est la peur ! Peur d’un peu tout ce qui existe d’ailleurs, peur du changement, peur de devenir adulte (parce-qu’évidemment, à 28 ans j’ai décrété que je n’étais pas encore adulte avec un grand « A »), peur de mourir, et même peur d’avoir peur !

Mais c’est principalement parce-que la peur s’accompagne chez moi de réactions anxiété-sociale-300x225.jpgphysiques fort désagréables appelées plus communément « anxiété », qu’elle m’est handicapante. Diffuse (tête lourde, nausée, fatigue excessive) ou explosive (crises d’angoisse), l’anxiété se manifeste chez moi d’abord physiquement, et c’est ce qui me fait prendre conscience qu’il y a quelque chose qui cloche. Reste plus qu’à fouiller pour savoir d’où ça vient, et éradiquer la source du problème… Pas toujours facile !

Mais revenons au titre de ce nouvel article.

Oui, on va vivre en Alsace, et ça va être chouette : une nouvelle ville et région à découvrir, on aura à nouveau une vie sociale, on va habiter en ville et je pourrais peut-être aller au boulot à pieds ou à vélo (grand luxe)… Mais quand même, quand tu regardes la carte de plus près, je n’ai pas l’impression que je vais réellement vivre… en France ! 67482_strasbourgTous ces villages en –heim me plongent dans une idée de l’Alsace germanique, grise, triste, morose et hopla. Car oui, si je  ne vais pas avoir de mal à m’habituer aux 2 jours fériés en plus et au Picon-bière-flammekueche, il va falloir se faire aux traditions, au climat et… à l’accent (que personne ne se froisse dans cette histoire, c’est une histoire de goût !). Le catholicisme ancré, la cochonnaille, le goût prononcé pour la gnôle… Haha, quelle belle image de cette contrée lointaine ! Mais l’Alsace, c’est aussi la convivialité, la famille, et un cadre de vie plutôt sympa.

J’ai peur de ne pas m’accoutumer à cette nouvelle région, j’ai peur qu’il me faille parler allemand pour trouver un job (et évidemment, je ne le parle pas), j’ai peur d’être rejetée parce-que je ne suis pas issue du terroir. J’ai peur de déprimer avec ce ciel bas, j’ai peur que les cigales me manquent, j’ai peur de ne pas voir assez souvent ma famille et mes amis.

3135559706_1_16_IuVhCPCCMais heureusement –et je m’en félicite !- que toute cette peur ne m’a jamais empêchée de faire les choses (voir l’article sur l’avion). Parce-que même si j’ai douté plusieurs fois, je suis persuadée que les peurs existent pour être combattues, pour être anéanties, écrasées, et pour qu’on passe outre. Si en revanche, tu souhaites câliner un grizzli ou un requin blanc ou encore prendre l’autoroute à contre-sens, là, la peur te signale qu’il y a un danger, on est bien d’accord. Mais pour toutes les autres, si après leur analyse, il n’y a que du positif qui en ressort, il faut foncer, outrepasser ses craintes pour du meilleur… !

C’est comme si mon cerveau tentait à chaque fois vainement de m’auto-persuader du bien fondé de mon raisonnement anti-peur, mais que le corps continuait à faire de la résistance. Après tout, que pourrait-il m’arriver de si terrible au pays des teutons? (toute ressemblance avec des personnes ou des situations existantes est totalement fortuite)

biere-alsacienne

  • Me faire engloutir par une choucroute géante?
  • Écouter du Tyrol autrichien le dimanche au petit dej?
  • Dire « hopla » à la fin de chaque phrase?
  • Descendre 3 ou 4 pintes sans ressentir l’effet de la bière sur mon organisme?

Et quand bien même, au pire..! Comme je le précisais dans un article précédent, rien n’est jamais définitif dans la vie, et si ça ne se passe pas bien, si tout n’était qu’une sacrée désillusion, et que je souhaitais repartir, nous ré-analyserions la situation… Même si je doute qu’arracher une nouvelle fois mon-monsieur-fort-heureux-de-regagner-sa-contrée-natale aux siens soit la meilleure des solutions envisageables. Aujourd’hui ce choix nous semble le meilleur à prendre, alors fonçons, simplement! Et sans fatigue intense ou maux de tête contestataires je vous prie!105422914

Pour me soigner, j’ai acheté un p’tit bouquin de développement personnel (what else !) « J’arrête d’avoir peur ». Peut-être y trouverais-je des conseils, des astuces, des exercices pour apprendre à outrepasser la peur, sans qu’elle m’envahisse? Je t’en dirai des nouvelles.

Allez, le compte à rebours est lancé, la démission est posée, le préavis pour l’appart aussi… A vos marques, prêts? S’gilt!

6 réflexions au sujet de « Elsass, ya, mais ça fait peur ! »

  1. tu as un chevalier ( même s’il ne s’appelle pas Georges)qui va détruire tous les dragons de ta peur et petit à petit ta faculté d’adaptation éliminera ces craintes

    J’aime

  2. Par contre, l’écriture alsacienne ça va être dur… j’ai mis un temps avant de comprendre que le tout premier mot était « Alsace » ^^ (c’est le matin !)
    Ceci dit, ne gères-tu pas déjà le 4ième point ?!

    J’aime

  3. Hello!

    Holala! Mais en faite j’ai trouvé mon double et c’est toi je crois bien 🙂
    Tous tes articles me parlent tellement et je me pose les mêmes questions & problématique !
    Surtout sur cet article à propos de l’anxiété ! Oh c’est dur pour moi en ce moi (crise d’angoisse et tout le tralala 😦
    Si tu veux developper le sujet je ne serais que joie! 🙂

    Bises !

    Cindy

    J’aime

    1. Quelle joie de te lire Cindy!
      Je suis contente que mes récits puissent faire écho à certaines de tes problématiques, et je serais ravie de discuter de tout ça en message privé. J’écrirais très probablement d’autres articles sur ce sujet, les angoisses et tout le tralala, mais en attendant, tu peux me contacter sur aurelie_gonzalez@live.fr

      Bonne soirée et à très bientôt!

      J’aime

Laisser un commentaire